Média:
"Réponses d'Artistes", vidéo de Véronique Ribordy et Anne Jean-Richard Largey, Exposition 40 ans de Visarte Valais, Manoir de Martigny, Suisse, octobre 2013
Téléjournal Radio-Canada Estrie, Anik Moulin, "Exposition de Marc Raymond, Maison des Arts et de la Culture de Brompton", Québec, Canada, 16 février 2011
Digifilm Média-Presse, interview, "Marc Raymond au Centre des Arts de Shawinigan", Shawinigan, Québec, Canada, 14 novembre 2008
Articles de Presse:
Helena Tecedeiro, "Marc Raymond: Il m'a fallu 10 ans pour me rendre compte que je ne suis pas un sculpteur, mais un constructeur", Diário de Notícias, Lisbonne, Portugal, 26 août 2024
Monopoli Team, "Éloge à la main, exposition de sculpture de Marc Raymond à la Athens Art Gallery", Journal monopoli.gr, Athènes, Grèce, 4 avril 2019
Jean-Marc Theytaz, "De la couleur à la géométrie à la Grande-Fontaine à Sion", Le Nouvelliste, Sion, Suisse, 26 janvier 2017
Carole Coupy, "Deux artistes de la région exposent à Sion", Journal le Carrefour, Martigny, Suisse, janvier 2017
Krista Konstantinidi, "Orchestration de niveaux", Estia, Athènes, Grèce, 28 avril 2014
Maria Alamopoulou, "L'artiste suisse à la scie", Eikastika, Athènes, Grèce, 6 avril 2014
Matthieu Petit, "Angles aigus, espaces obtus", Voir Estrie, Sherbrooke, Québec, Canada, 10 mars 2011
Clément Drolet, "Ne cherchez pas d'angles droits", Zone Art Estrie, Sherbrooke, Québec, Canada, 28 février 2011
Ralph Côté, "Les sculptures de Marc Raymond, Maison des Atrs et de la Culture de Brompton", L'Étincelle, Québec, Canada, 2 février 2011
Arlissa Vaughn, "Editor's Pick", Magazine d'Art Visual Overture, Atlanta, Georgia, États-Unis, mai 2010
Virginie Pelvillain, "Entre perception et réalité de l'équilibre", Le Courant des Hautes-Laurentides, Mont-Laurier, Canada, 20 janvier 2010
Alexandra Vézina, "Du contreplaqué suisse au Centre d'exposition", Le Choix, Mont-Laurier, Québec, Canada, 20 janvier 2010
"Centre d'exposition, Marc Raymond en ouverture 2010", Le Courant des Hautes-Laurentides, Mont-Laurier, Canada, 13 janvier 2010
"Le bois sous toutes ses formes avec Interfaces", L'Écho de la Lièvre, Mont-Laurier, Québec, Canada, 8 janvier 2010
Katy Le Van, "Marc Raymond, Élégance de la Forme", Voir
Ottawa-Gatineau, Ontario, Canada, 12 mars 2009
Mike Landry, interview, "Interfaces, Marc Raymond at the Ottawa School of Art", Site internet Things Of Desire, Toronto, Ontario, Canada, 19 février 2009
Paul Gessel, "Fine Arts", The Ottawa Citizen, Ottawa, Ontario, Canada, 3 janvier 2009
Isabelle Bagnoud, "Tableaux de verre et sculptures en béton",
Journal de Sierre, 15 septembre 2005
Jean-Marc Theytaz, "La créativité dans le sang, Gilles Scherlé et Marc Raymond exposent à la Galerie Grande Fontaine", Nouvelliste, Sion, Suisse,10 mai 2004
Jeremyah Pellegrini, "Le rond-point de l'ouverture, le saillonin Marc Raymond", La Gazette de Martigny, Couverture, Matigny, Suisse, 27 février 2004
Dominique Goggin, "Es ist ein absoluter Traum-Ort, Skulpturenwoche in Brunnen", Schwyzer Woche, Schwytz, Suisse, 22 août 2003
Blanca Imboden, "Skulpturenwoche Brunnen, Schwerelose Kunst am See", Neue Luzerner Zeitung, Lucerne, Suisse, 18 août 2003
Dominique Goggin, "Die 13 Brunner Skulpturenwoche ist bestens angelaufen", Bote der Urschweiz, Altdorf, Suisse, 12 août 2003
Jean-Yves Gabbud, "Huit artistes exposent, La Grange à Vanay fidèle à la tradition", Le Nouvelliste, Sion, Suisse, mai 2001
Annie Karafiat, "Exposition de Paula Gaillard et Marc Raymond, galerie de la Treille", Journal Les Deux Rives, Conthey, Suisse, 24 avril 1999
Charly-G. Arbellay, "Il y avait le ciel, le soleil et les artistes", Le Nouvelliste, Sion, Suisse, 27 mai 1998
Marcel Gay, "Marc Raymond, sculpture, le cœur au bout des doigts", Journal de Martigny, Martigny, Suisse, 19 février 1998
"Symposium international de sculpture, douze jours d'art en direct", Journal de Morges, Morges, Suisse, juin 1997
Annie Karafiat, "Marc Raymond, Sculpteur sur bois",
Journal Les Deux Rives, Conthey, Suisse, octobre 1996
ÉLOGE À LA MAIN, catalogue d'exposition pour la Athens Art Gallery, texte de Maria Xypolopoulou, avril 2019
Livre "JARDIN NATIONAL" textes de Nikolaos Tambakis et Elissabet Bargianni, Éditions Amis du Jardin National, ISBN-13: 9786188257306,
photographies de Marc Raymond, Athènes, 2016
Catalogue d'exposition, "40 ans de Visarte Valais", Mads Olesen, Jacques Cordonier, Heinrich Gartentor, Josette Taramarcaz, Floriane Tissières, Véronique Ribordy, Anne Jean-Richard Largey, Art-Ray Éditions, Manoir de Martigny, 2013
"INTERNATIONAL CONTEMPORARY ARTITS", Eve Lemonidou,
First Edition, ISBN-13: 978-9609322980, New York City, octobre 2010
Carnet "MARC RAYMOND SCULPTEUR", introduction de Pascal Thurre, juillet 2003
Adhésions professionnelles
2024 SIKART, Institut Suisse pour l'Étude de l'Art
2009 VISARTE, Société des Artistes Visuels professionnels, Suisse
2009 AIAP, Association Internationale des Arts Plastiques
Distinctions
2016 Prix de l'Académie d'Athènes pour le livre JARDIN NATIONAL à Athènes, de Nikolaos Tambakis et Elissabet Bargianni,
photographies de Marc Raymond
2002 1er prix pour le projet de sculpture pour le Centre Scolaire, réalisation en 2003, Saillon, Suisse
2001 3ème prix du Jury, Symposium International de Sculpture, Morges, Suisse
1998 1er prix, Art Sierre, Sierre, Suisse
Éloge à la main
L’œuvre d’art couvre en elle les énergies du monde de l’artiste. Εlle est matière, elle est esprit, elle est forme et elle est contenu et pourtant son caractère est d’accueillir tous ces possibles (...) C’est un aspect de sa vie immortelle, c’est l'éternité de son présent.
Henri Focillon (1881-1943), historien d’art
Le titre du petit essai «Eloge à la main» (1934), de l'historien d'art français Henri Focillon (1881-1943), pourrait décrire avec précision la quête créative de l’artiste suisse Marc Raymond, qui se résume autour du mot "construction". Ses oeuvres portent un sens général de simplicité, dans lequel est pourtant présente une complexité exprimée à travers des constructions géométriques, des nuances claires et des motifs monochromes.
L'expérimentation avec le papier et le bois est transformée par l'artiste en un processus personnel introspectif, qui s'exprime à travers le travail manuel. Contrairement à certaines pratiques modernes qui mettent l'accent sur la dimension conceptuelle des objets et des matériaux, Marc Raymond a besoin de toucher à ce qu'il crée, d’assembler des pièces, d'entrer en contact direct avec la matière et de laisser surgir la dimension poétique de la forme. En explorant, pendant la création des œuvres, les multiples possibilités des matériaux, Marc Raymond suggère que nous nous concentrions sur ce que la matière elle-même nous révèle. Lui-même se définit, avant tout, comme un constructeur. Et en effet, en regardant son travail, on comprend l’amour de l'artiste pour le travail du bois, un matériau courant dans le domaine de la construction dans son pays natal.
Bien qu'à première vue, en raison de la matière utilisée, ses œuvres semblent suivre une direction minimaliste, il suffit d’un regard plus attentif pour nous convaincre de la liberté qu'elles dégagent dans une approche interprétative. Sans directives de la part du créateur, dans toute tentative d’analyse, nous sommes confrontés à une série d'œuvres libérées de toute sorte de charge conceptuelle ainsi que de toutes fonctions décoratives dans l'espace.
Maria Xypolopoulou
Doctorante, Université Paris 1 (Sorbonne-Panthéon)
Commissaire indépendante et critique d'art
Avril 2019
Constructions
A considérer le travail de Marc Raymond – ses sculptures, ses découpages sur papier ainsi que ses gravures monochromes plus récentes – la référence aux avant-gardes vient presque automatiquement. Le langage formel épuré de ses constructions géométriques, leur apparente logique interne renvoyant à une idée de fonctionnalité ainsi que le recours à un choix restreint de couleurs pures, renvoient à des courants comme le Bauhaus ou le Constructivisme. Mais sur le chemin à rebours de cette filiation – l’histoire d’une abstraction géométrique qui nous ramène au début du XXème siècle – il ne faudrait pas oublier de mentionner des rapprochements formels avec des branches cousines comme le design industriel et les recherches en typographie, domaines dans lesquels la Suisse s’est illustrée.
Ces prédécesseurs pourraient être encombrants si Marc Raymond ne s’en était délesté. Avec lui, nous sommes bien loin des idéologies, notamment sociales, qui sous-tendaient les mouvements artistiques que l’on vient d’évoquer. Pour cet artiste né à Saillon et formé à l'École Suisse de Sculpture sur bois de Brienz l’enjeu est ailleurs. Marc Raymond « aime couper, scier, composer, mettre ensemble […] travailler de [ses] mains ». Recourant à une formule empreinte d’humilité, il se perçoit comme un « constructeur ». Non pas au sens grandiloquent de « bâtisseur », mais plutôt par opposition au statut mythifié de l’artiste-démiurge. Il décrit ses réalisations comme des assemblages faits de matériaux simples, des « constructions de surfaces ». L’usine et l’ouvrier qui étaient au cœur de courants comme le Bauhaus cèdent ici la place à l’artisan, travaillant dans la solitude de son atelier.
Revendiquée dans le choix des matériaux, la simplicité n’est qu’apparente dès lors que l’on aborde la question de la composition. A commencer par les sculptures, faites de sections de bois assemblées sans aucun angle droit ou emboîtées les unes dans les autres. Dégageant à la fois une impression d’équilibre et de tension intérieure, ces arrangements subtils de plans auraient parfois presque la souplesse d’un ruban. Mais c’est surtout une qualité architecturale qui s’en dégage. Quant aux travaux sur papier, leur langage visuel s’inscrit dans la lignée de l’abstraction géométrique. Mais ils n’en ont jamais la froideur presque impersonnelle. Les lignes et aplats qui ne sont pas ici réalisés avec une hantise de l’imperfection ne cherchent pas à retrancher ou évacuer le processus manuel de leur réalisation.
Il s’agit là de véritables partis pris qui ont des conséquences sur la lecture du travail de l’artiste. Partie intégrante de la démarche de Marc Raymond, le savoir-faire est délibérément mis en valeur. Quand il réalise ses sculptures, par exemple, les arêtes ne sont fréquemment pas peintes, donnant à voir la nature du matériau – le contreplaqué, un bois simple d’usage courant – mais aussi les techniques d’assemblage – des sections découpées à la scie sauteuse, assemblées en queues droites. Plus que de simples caractéristiques formelles, ces éléments révèlent l’extrême rigueur qui préside à l’élaboration de l’œuvre.
A l’occasion de la présente exposition, l’artiste a choisi de présenter trois séries de travaux : des découpages de papier réalisés en 2007, des sculpture faites entre 2008 et 2010 ainsi que des gravures monochromes de 2012-13. Se répondant les unes aux autres, ces séries sont le fruit d’un véritable processus que l’artiste réalise pas à pas, plan après plan, au fur et à mesure que se dévoile la nécessité intérieur de chacun des travaux. De ce point de vue, la démarche de Marc Raymond s’apparente à une forme de méditation ou d’introspection, une « découverte de [sa] réalité intérieure », comme il le dit lui-même, questionnant son rapport au monde.
Benoît Antille, curateur
Mai 2014
Angles aigus, espaces obtus
Dans Assemblages, les sculptures sans angles droits de Marc Raymond portent une dualité pleine d'humanité.
Diplômé de l'école suisse de sculpture sur bois de Brienz, Marc Raymond travaillait selon une approche traditionnelle et figurative avant de basculer vers une sculpture abstraite de construction et d'assemblage. L'étincelle est venue en utilisant du papier (un excellent combustible) pour des découpages; le contreplaqué s'est ensuite imposé comme matière première. "Cela m'a ouvert de nouvelles perspectives et de nouvelles possibilités, explique-t-il. Construire avec peu, avoir des limitations m'intéresse. J'essaye de rester le plus simple possible, mais durant l'élaboration d'une oeuvre, il y a toujours une complexité de structure qui apparaît au fur et à mesure que je rajoute des éléments." Surtout que les structures ne présentent aucun angle droit!
Sans rechercher le mouvement, le sculpteur jongle avec des éléments qui penchent et s'imbriquent, sources d'incertitude (équilibre/déséquilibre), mais aussi d'énergie interne. Pour l'artiste, il s'agit d'une image de la vie humaine. "Mon travail est une exploration, une recherche intérieure qui s'élabore dans la spontanéité et la simplicité."
Dans Assemblages, les solides défaillances de Marc Raymond occupent l'espace avec une telle splendeur qu'on aimerait pouvoir en explorer tous les recoins. "J'aimerais beaucoup un jour faire des sculptures de grandes dimensions où l'on pourrait entrer, se faufiler à l'intérieur." D'ailleurs, les quelques oeuvres sur papier de l'exposition soulignent que le travail du sculpteur relève parfois de l'architecture. "J'ai cet intérêt pour les liens entre intérieur et extérieur, l'espace et ses limites, l'humain en relation avec la matière..."
Et une maison sans angle droit, ça serait habitable?
Matthieu Petit
Journaliste culturel
Voir, Sherbrooke-Estire, Canada, 10 mars 2011
Ne cherchez pas d'angles droits
Quand j'ai visité l'exposition Assemblages de Marc Raymond, à la Maison des Arts et de la Culture de Brompton, j'ai été charmé par ces formes d'allure simple qui composaient le décor. Ces constructions abstraites faites de panneaux de contreplaqués, peintes d'une couleur primaire vive, sont les éléments qui habitent l'espace. Certaines siègent sur des socles, d'autres, sont simplement appuyées sur les murs. Elles sont là, comme si ces sculptures avaient été oubliées. Chaque forme a sa "personnalité", certaines sont hautes et dominent la salle, grandes et nobles. D'autres semblent plus timides, recroquevillées sur elles-mêmes. Quelques-unes dégagent même un esprit de solitude. Ces assemblages représentent l'âme du travail de Marc Raymond, qui en est un de recherche personnelle sur lui-même, mais aussi sur la société. Une réflexion sur l'être humain qui évolue dans une société complexe. L'humain de Marc Raymond est en quête d'équilibre, cette aspiration se dévoile à nous et prends tout son sens lorsque l'on s'aperçoit qu'il n'y a aucun angle droit dans ses sculptures. La forme existe et tient debout malgré son propre déséquilibre. Tout comme l'humain, qui est en perpétuel déséquilibre s'il veut avancer.
Une approche humaine
Selon Josianne Bolduc, directrice de la Maison des Arts et de la Culture de Brompton, les oeuvres sont à l'image du sculpteur. Marc Raymond est quelqu'un de très discret. Tout comme ses sculptures, il faut être en contact avec lui et c'est dans le dialogue que l'on s'aperçoit de toute la richesse de l'univers de cet artiste originaire de Suisse. Ce qui peut sembler cérébral, voir conceptuel, se change en une approche très humaine, tout dépend de la perspective choisie.
Des ensembles complexes
L'approche minimaliste du travail de Marc Raymond ne s'arrête pas à un jeu de formes et de couleurs. L'intention n'est pas de nous ramener à l'essence d'une oeuvre d'art qui est, un assemblage de courbe, de lignes et de teinte. En regardant de plus près, on remarque vite que l'ensemble est complexe. Ses panneaux de bois se chevauchent, un effet de souplesse est donné à un matériau difficilement malléable à la base. Chacune des courbes est le résultat des parties du bois insérée unes dans l'autre, ce qui a pour effet d'amplifier cette flexibilité. Ces insertions rappellent aussi la complexité qui compose chaque homme et femme. L'angle droit totalement absent, comme l'humain, qui a ses propres courbes mentales. Les dispositions inusitées isolent les sculptures pour nous permettre de mieux en sentir les tensions internes. Nous sommes devant des portraits de l'humanité sous une forme simplifiée.
Un univers de forme
L'exposition Assemblages, nous amène dans un univers de formes et de couleurs vives, un univers qui peut sembler intellectuel à première vue, mais qui est beaucoup plus près de l'humain et de l'artiste qui se trouve derrière ce projet.
Assemblages, une exposition de Marc Raymond est présentée jusqu'au 20 mars 2011, à la Maison des Arts et de la Culture de Brompton.
Clément Drolet
Journaliste culturel
Zone Art, Sherbrooke-Estrie, 28 février 2011
Élégance de la forme
Les sculptures et les découpages de papier de Marc Raymond, à la Galerie de l'École d'Art d'Ottawa, constituent un bel exemple d'oeuvres caractérisées par une économie de moyens efficace. Les matériaux utilisés sont des plus simples (contreplaqué peint d'une seule couleur, papiers aux teintes cendrées), et le résultat de leur assemblage, des plus désinvoltes. L'artiste réussit à faire voir au visiteur toutes les splendeurs de la forme dans son expression la plus sobre, lui permettant aussi de poser un regard neuf sur l'espace qui l'entoure.
Jonchant le sol ou s'appuyant contre le mur dans un équilibre précaire, des morceaux de bois, en apparence taillés de façon parfaitement rectangulaire, se soudent en leurs divers côtés pour s'édifier en des configurations abstraites. Celles-ci paraissent un peu banales à première vue, mais en les regardant de plus près, le spectateur remarque que chaque fragment a été découpé suivant des angles inégaux (loin du précis 90 degrés attendu du travail d'un menuisier!), et que leur agencement bout à bout contribue à accentuer l'aspect déstabilisé des objets. L'artiste semble vouloir donner à ces structures géométriques une allure fluide et mobile, à l'encontre de la rigidité du matériel utilisé (la planche de bois), mais révélatrice de sa provenance, végétale et organique.
Mis à part l'éclairage un peu vif qui enlève à la beauté de chaque proposition, l'habilité et la force de précision de Raymond sont étonnantes, et son travail fait preuve d'une accrocheuse élégance.
Katy Le Van
Journaliste culturel
Voir, Ottawa-Gatineau, Canada, mars 2009
La sculpture dans le sang
Marc Raymond qui a son propre atelier à Saillon a un parcours atypique avec au départ une formation de menuisier-ébéniste. Sa passion pour le modelage, le contact avec la matière et l'élan créateur l'amèneront à suivre l'École de Sculpture de Brienz durant trois ans avant d'en sortir diplômé en 1997. Dans son atelier de Saillon Marc Raymond s'est lancé avec énergie dans la sculpture du bois, de la pierre, du béton, du bronze. Tous les supports ont leur spécificité et leur langage propre que Marc Raymond sait apprivoiser pour en tirer toutes les potentialités, les flux magmatiques, les respirations retenues, les pulsions cachées: des silhouettes les plus hétéroclites qui apparaissent dans les bois de tilleul ou de cerisier.
Avec lui la pierre, le bois prennent vie, se donnent dans des formes humaines, élémentaires ou suggestives; la main du sculpteur façonne les matériaux avec cette sensibilité qui permet à partir de l'inerte de créer une sculpture traversée de vie. On y sent la gestuelle de l'homme habité par une dimension peut-être cosmique qui le dépasse parfois et qu'il doit matérialiser dans ses oeuvres. Les émotions et la vie intérieure de l'artiste apparaissent soudain en pleine lumière, une manière de matérialiser une quête et une harmonie à parfaire, à construire, à rendre visible.
Marc Raymond qui a une prédilection pour la musique, la lecture, la marche, affectionne aussi les voyages visitant les États-Unis en 1991 et la Chine en 1999. Des déambulations créatrices d'images et de visions qui s'inscrivent dans la mémoire et peuvent resurgir au gré de son travail.
Jean-Marc Theytaz
Journaliste culturel
Le Nouvelliste, Sion, Suisse, mai 2004
Coup de ciseau…
L’art vit des temps difficiles. Il n’est pas le seul. Notre époque est à l’image… à l’image coup de poing. L’œil se rince. Le cœur se dessèche. Le ventre se raidit. L’esprit s’abâtardit. Le temps est au paraître, à l’éphémère. Plus qu’à l’être et à l’immortel. Le loft l’emporte, haut la jambe, sur le sublime. Don Juan nargue Pascal.
On est en train, tout azimut, de banaliser la violence et l’amour. Va-t-on laisser nos kamikazes prendre le rêve en otage? Le string va-t-il finir par voiler notre âme avant que le revolver ne l’achève ? Le monde qui s’enlise réclame des raisons de vivre. Non pas du toc, du feu, du vent.
Les poètes, les artistes, les vrais, ont toujours raison. Que ferions-nous sans eux, pour l’amour du ciel? Ils nous catapultent vers le meilleur. C’est une forme de spiritualité. Ils sont l’avenir de l’homme dans sa quête d’essentiel.
Merci à Marc Raymond de nous offrir dans le bois, le béton, la pierre, des éclats d’éternité. Ce sont les cailloux blancs du petit poucet, dans l’émoi de nos errances. Pèlerin de nos aspirations, de nos soifs, il empoigne la matière avec de plus en plus d’assurance, de diversité, de personnalité. Comme un enfant prodigue qui revient au pays, il n’est pas encore au bout de son chemin.
Heureusement… pour lui et pour nous.
Pascal Thurre
Écrivain-journaliste
Introduction au livret "Marc Raymond, sculpteur", 2003
Marc Raymond utilise une technique d'assemblage pour créer des sculptures épurées. Ses oeuvres abstraites en bois et en contreplaqué peint, ont été exposées dans des galeries et des centres culturels en Europe et au Canada, lors d'expositions personnelles et collectives. Il a récemment exposé en Suisse à la Galerie Grande Fontaine à Sion en Suisse et à la Athens Art Gallery en Grèce.
Depuis 2009, M.Raymond est membre de VISARTE, la Société des Artistes Visuels professionnels de Suisse. Il a reçu des prix en Suisse et il a réalisé plusieurs mandats publics. Il figure au dictionnaire suisse de l'art de l'institut suisse pour l'étude de l'art, SIKART.
En complément à son travail de sculpteur, l'artiste travaille régulièrement le papier, avec des séries de découpages, de gravures et d'encres, ainsi que des photographies, qui sont proches de l'esprit de ses sculptures.
Né en 1968 et originaire de Saillon en Suisse, Marc Raymond est diplômé de l'École Suisse de Sculpture de Brienz, avec une spécialisation en statuaire. Il a effectué plusieurs stages de perfectionnement chez des sculpteurs suisses.
Marc Raymond vit et travaille à Lisbonne.
Athens Art Gallery, Grèce, 2014, photo de Christos Simatos
Expositions personnelles
2019 ÉLOGE À LA MAIN, Athens Art Gallery, texte de Maria Xypolopoulou, Athènes, Grèce
2017 Galerie Grande Fontaine, avec Martine Rouiller, Sion, Suisse
2014 Athens Art Gallery, texte de Benoît Antille, Athènes, Grèce
2013 Résidence de l'Ambassadeur de Suisse, Athènes, Grèce
2011 Maison des Arts et de la Culture de Brompton, Québec, Canada
2010 INTERFACES, Centre d'Exposition de Mont-Laurier, Québec, Canada
2009 Galerie Cube, avec Mary Wong, Ottawa, Ontario, Canada
2009 Résidence de l'Ambassadeur de Suisse, Ottawa, Ontario, Canada
2009 INTERFACES, Galerie de l'Ecole d'Art d'Ottawa, Ontario, Canada
2008 Galerie de l'Alliance Française, avec Ingo Hessel, Ottawa, Canada
2008 CONSTRUCTIONS, Galerie de l'Atrium, Ottawa, Ontario, Canada
2008 Centre des Arts Léo-Ayotte, Shawinigan, Québec, Canada
2005 Galerie du Château de Venthône, avec Isabelle Fontannaz, Suisse
2004 Galerie Grande Fontaine, avec Gilles Scherlé, Sion, Suisse
1999 Galerie de la Treille, avec Paula Gaillard, Sion, Suisse
Principales expositions collectives
2024 Expositon IN&OUT, Espace Sohome, Lisbonne, Portugal
2023 50 ANS DE VISARTE VALAIS, Manoir de Martigny, Martigny, Suisse
2018 Artothèque du canton du Valais, Sion, Suisse
2017 Exposition d'été, Athens Art Gallery, Athènes, Grèce
2014 ART ATHINA, avec Athens Art Gallery, Athènes, Grèce
2013 40 ANS DE VISARTE VALAIS, Manoir de la ville de Martigny, Suisse
2007 Ministère des Affaires Etrangères à Ottawa, Ontario, Canada
2007 RED, Galerie Cube, Ottawa, Ontario, Canada
2006 RÉTROSPECTIVE DES ARTISTES DE LA GALERIE, Galerie Grande Fontaine, Sion, Suisse
2003 Galerie am Leewasser, Brunnen, Suisse
2002 REPUBLIKA, exposition de sculptures en plein air, Gersau, Suisse
2001 HUIT ARTISTES, Galerie La Grange à Vannay, Monthey, Suisse
1999 ART VALAISAN, Espace Malraux, Chambéry, France
1998 HOLZ HAT VIELE GESICHTER, Allemagne, Suisse
1997 Maison Stella Helvética, Saillon, Suisse
1995 GOLDENER SCHLEGEL, Suisse, Allemagne